L’utilisation des organoïdes, qui miment certaines fonctionnalités des organes, a ouvert la voie à la médecine de précision. Pourtant, les frontières sociales et juridiques qui fixent le cadre doivent évoluer en fonction des considérations éthiques et des normes juridiques. Le but de cet axe est d’identifier les enjeux éthiques et d’intégrité scientifique autour de l’utilisation des organoïdes

Plusieurs enjeux éthiques se posent :

  • Le consentement éclairé des donneurs de cellules souches et la propriété des organoïdes. Il se pose la question du degré d’information, de consentement et de compréhension et des donneurs, des utilisations secondaires
  • La question de propriété des organoïdes pouvant être source de profit ainsi que celle de leur brevetabilité.
  • La protection des données de santé en particulier des données génétiques dans le cadre de l’analyse génétique des organoïdes.
  • Le type d’organoïdes produits (dont les particularités pour : les cérébroïdes et accession à une forme de conscience ? Les Blastoïdes et les modèles de développement embryonnaire ? Les Organoïdes du tractus génital et production de gamètes ? …)
  • La question de stockage et de distribution des organoïdes.
  • La création de chimères (transplantation d’organoïdes humains dans des animaux)
  • L’éthique animale avec la réduction du nombre d’animaux (tests précliniques, validation pharmacologique, mesure toxicologique, développement de nouveaux médicaments). Contribution aux 3 R.
  • L’augmentation des performances de l’être humain
  • L’éthique (ou l’idéologie) de la promesse : évaluation de la pseudo-performativité annoncée (traitements miracles)

Ainsi, une caractérisation approfondie de l’utilisation morale des modèles organoïdes est essentielle pour fixer des limites et proposer une conduite appropriée de la recherche et de ses évaluateurs.  Parallèlement, des normes juridiques doivent être proposées pour favoriser au mieux l’utilisation de ces modèles.

Afin d’apporter des éléments de réponses aux utilisateurs, nous proposerons les activités suivantes :

 En lien étroit avec le projet EU HYBRIDA :

  • Travailler sur le cadre réglementaire à mettre en place pour la recherche sur les organoïdes et les technologies associées.
  • Travailler sur le code de conduite et sur les cadres éthiques et normatifs existants.

Formation :

  • Informer/ Inciter les formations éthique/intégrité dès le niveau master, en utilisant les organoïdes comme point d’entrée pour ce type de formation.
  • Innovation pédagogique : Ajouter une journée de formation en école doctorale durant laquelle les étudiants rédigent des articles sur l’intégrité et l’éthique à partir de leur pratique professionnelle.

 Information/communication :

  • Structurer l’information du grand public : mise en place de supports de communication autour des questions évoquées plus haut ou soulevées dans les ateliers de travail, en concertation avec les comités d’éthique des établissements impliqués.

 PARTICIPANTS: Anne Dubart – Kupperschmitt, Philippe Deterre, Jean-Luc Galzi, Jacques Haiech, Christine Lemaitre, Corinne Sébastiani

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